Gestion des frontières du Burkina et règlement des conflits frontaliers: les cadres du MATDC et des élèves administrateurs civils outillés
La majeure partie des populations des zones frontalières connaissent des difficultés de cohabitation occasionnées non seulement par l’insécurité due à la faiblesse du maillage sécuritaire et à la faible synergie d’actions entre les différents acteurs mais aussi par des conflits liés à la gestion des ressources naturelles partagées et de la transhumance. Prenant en compte les questions de frontière dans la formation des cadres, l’école nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM), suivant ses nouvelles réformes, a introduit un module sur la gestion des frontières dans les curricula de formation des administrateurs civils dont la première promotion est celle de 2018-2020.
Selon Madiara Sagnon/ Tou, le Burkina Faso se trouve confronté à un véritable challenge qui est de concilier la sauvegarde de sa souveraineté nationale avec la nécessité de faire de ses zones frontalières de véritables espaces de développement et d’intégration sous régionale. « Le gouvernement a adopté en 2015 une stratégie nationale de gestion de ses frontières terrestres avec pour vision de faire des espaces frontaliers, des zones aménagées et dynamique où règnent la paix, la sécurité et la prospérité d’ici 2025 », a indiqué la ministre déléguée. Pour elle, la tenue de cette conférence répond à la volonté du MATDC, d’accompagner l’ENAM dans sa dynamique de donner les rudiments nécessaires en matière de gestion des frontières aux élèves administrateurs civils.