Dialogue politique : la classe politique se donne du temps pour achever les travaux
Le Dialogue politique n'a pas pu livrer les conclusions de ses trois jours de travaux comme prévu. Et pour cause, les travaux sont suspendus et renvoyés au 3 juillet prochain car plusieurs points se sont invités sur la table de discussion. C'est le point fait par les co-présidents Simon Compaoré de la majorité présidentielle et Eddie Komboïgo de l'opposition politique. Les deux parties ont indiqué qu'elles se donnent jusqu'au 4 juillet pour livrer les conclusions finales des travaux. Le président de l’APMP, Simon Compaoré a confié que les travaux sont suspendus car tous les points n'ont pas trouvé de solutions consensuelles. « Sur l’ensemble des points que le dialogue politique avait fixé à l’ordre du jour, nous nous fixons pour objectif d’arriver aux points consensuels », a laissé entendre Simon Compaoré.
La situation sécuritaire étant préoccupante, les acteurs politiques s'y sont longuement penchés et ont félicité le gouvernement pour les efforts consentis tout en soulignant la nécessité de travailler à assurer aux forces de défense et de sécurité, les pleins moyens d'accomplir leurs missions. Le président de l’APMP a souligné qu'ils en sont arrivés à cette résolution après avoir écouté des communications des ministres de la Défense nationale, de la sécurité et du chef d’état-major général des armées.
A cette session du dialogue politique, le ministre d'Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a aussi livré une communication sur la relecture à minima du code électoral et le redécoupage du territoire.
Pour le premier point, la relecture à minima du code électoral consistera à l’introduction du suffrage direct universel pour la désignation des présidents des conseils des collectivités territoriales, consensus n'a pas été trouvé entre les deux parties. Ce point sera tranché définitivement le 3 juillet prochain. D’autres points sont aussi renvoyés pour être approfondis. Il s’agit entre autres du vote des burkinabè dans les zones à fort défi sécuritaire, le nomadisme politique, la campagne déguisée.
Le dialogue politique a également marqué son insatisfaction sur le quota genre. Sur les 127 députés, elles sont seulement 16 femmes qui siègent à l’Assemblée nationale.
Le Chef de file de l’opposition politique et co-président du dialogue politique, Eddie Komboïgo a lui assuré que si l'opposition se reconnaît dans le point qui a été fait par le président de l'APMP, elle a cependant demandé que le décret portant création des forces spéciales soit revu pour s'assurer que cette force puisse faire convenablement ce pourquoi elle a été créée sans en abuser.
Direction de la Communication et de la presse ministérielle