Aller au contenu principal
  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

Journée africaine des frontières : l'édition 2021 sobrement célébrée à Léo

Le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, Pengdwendé Clément Sawadogo, a présidé le lundi 7 juin 2021 à Léo, chef-lieu de la province de la Sissili, la cérémonie de commémoration l'édition 2021 de la journée africaine des frontières (JAF).

Il avait à ses côtés, pour l'occasion, le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Ousmane Nacro et la ministre déléguée, chargée de la Décentralisation, Madiara Sagnon/Tou.

La journée africaine des frontières, cadre de capitalisation des bonnes pratiques en matière de coopération frontalière et transfrontalière est une initiative voulue et mise en œuvre par les chefs de gouvernement des pays de l'Union Africaine.

 

Instituée en 2010, la JAF a été célébrée pour la première fois au Burkina en 2013.

Pour l'année 2021, c'est Léo, chef-lieu de province de la Sissili qui, à l'instar d'autres communes frontalières du continent africain, abrite la 11e édition de la JAF.

Placée sous le thème : "La coopération transfrontalière : quelle contribution dans la gestion des crises sécuritaires et sanitaires dans les espaces frontaliers", cette instance de rencontre des acteurs des espaces frontaliers, se veut être un moment de réflexion sur les moyens de faire des frontières une passerelle pour une véritable intégration et un outil de coopération entre les États.

Pour le ministre d'Etat, les activités entrant dans le cadre de la célébration de la journée africaine des frontières sont une opportunité de changement de paradigmes, pour aller vers l'intégration dans tous les domaines du développement humain. « Au regard des défis sécuritaire, sanitaire et de développement commun actuels, l'intégration entre nos pays, mieux qu'une nécessité, devient indispensable », a-t-il indiqué.

Le maire de la commune urbaine de Léo, Abdoul Manane Nebié s'est, pour sa part, réjoui de l'effectivité de la libre circulation des personnes et des biens à la frontière du Burkina Faso avec le Ghana. Il a tout de même souligné des difficultés subsidiaires, auxquelles il a appelé de tous ses vœux à diligenter des actions salvatrices.

Ces difficultés sont relatives à la porosité des frontières, à la barrière linguistique avec le voisin ghanéen, le manque d'harmonie des législations et de coordination dans les actions de sécurisation des frontières. Cela en raison de l'absence d'un cadre formel de coopération entre les deux pays.

En réponse, le ministre d'Etat Pengdwendé Clément Sawadogo a assuré que la question d'intangibilité des frontières a pendant longtemps été considérée par l'Union Africaine comme palliative aux incidents frontaliers nés des tracés coloniaux de nos frontières. « Au regard des limites de ce paradigme de gestion des frontières, la coopération, s'est imposé au fil du temps comme l'unique moyen pour nos pays d'engager des actions conjointes favorables au plein épanouissement des populations, en ce sens que les populations sont les mêmes et partagent les mêmes aspirations », a-t-il renchéri.

Compte tenu du deuil national, la cérémonie s'est voulue sobre, mais empreinte de vaillance patriotique, avec notamment l'observation d'une minute de silence en la mémoire des disparus.

Direction de la Communication et de la presse ministérielle