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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

4e journée des communautés religieuses : la tolérance et la coexistence pacifique entre communautés religieuses au cœur des échanges

Le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale organise le 25 novembre 2020 à Dédougou, la journée des communautés religieuses sous le thème :« foisonnement de nouveaux types de prêcheurs : quels impacts pour la paix, la coexistence pacifique entre les communautés religieuses au Burkina Faso ? »

La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sié Edgard Sou.

Depuis près de trois décennies, on assiste à la constitution de mouvements religieux fluides et mouvants. Ces mouvements qui ne correspondent plus aux traits généraux des communautés anciennes ont souvent un style de vie et culturel de type nouveau et un engagement d'un niveau supérieur à celui de l'islam et du christianisme traditionnels. Ces nouveaux courants bénéficient de l'adhésion d'un pourcentage important de jeunes, et s'accompagnent de l'émergence de prêcheurs de plus en plus radicalisés et médiatisés dont certains n'hésitent pas à attaquer frontalement les pratiques religieuses dites anciennes à travers des messages radicaux.

Ces nouveaux types de prêcheurs mettent à mal la coexistence pacifique entre les communautés religieuses du fait de la montée en puissance de l'extrémisme violent et de la radicalisation. Ce phénomène grandissant a contraint Le gouvernement burkinabè ayant pris la mesure du phénomène a instauré, depuis 2014 à travers le ministère en charge des questions religieuses, la journée des communautés religieuses dont la 4e édition se tient à Dédougou le 25 novembre.

Pour le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Sié Edgard Sou, l'instauration de cette journée a pour objectif de dégager les actions à entreprendre pour le renforcement fructueux du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique. « Eu égard à la grande mobilité de ces prêcheurs et à leurs discours empreints d'intolérance qui peuvent engendrer des conflits intra et interreligieux fragilisant le vivre ensemble, il est impérieux de réfléchir sur la question de ces nouveaux types de prêcheurs en vue de mieux les encadrer », a soutenu le gouverneur.

Au cours de cette journée, les différentes confessions religieuses ont animé un panel mettant en exergue la tolérance et le bon vivre ensemble entre les communautés religieuses arguant que l'humanité toute entière appartient à Dieu mais Dieu n'appartient à personne. Constitués de l'imam Ilboudo Halidou de la FAIB, du pasteur Simon Ramdé du FEME et de l'Abbé Arcadus Sawadogo, secrétaire général du dialogue interreligieux de la conférence épiscopale Burkina-Niger, les panelistes ont invité les fidèles à réguler leurs discours religieux afin de garantir la pérennité du modèle de coexistence pacifique, le vivre ensemble et la cohésion sociale au Burkina Faso.

Direction de la Communication et de la presse ministérielle