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  • Burkina Faso / Unité - Progrès - Justice

24 heures de débats sur la démographie : le rôle de l’état civil dans la planification du développement au menu de la 1e édition

La Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) en collaboration avec la Direction générale de la modernisation de l’état civil (DGMEC), a organisé ce jeudi 22 juillet 2021 à Ouagadougou, la première édition des 24 heures de débats sous forme de panel sur la démographie. Placée sous le thème, « Démographie et enregistrement des faits d’état civil au Burkina Faso : quels enjeux pour le développement » la cérémonie d’ouverture du panel a été co-présidée par la ministre déléguée, chargée de la Décentralisation, Madiara Sagnon/Tou, et la ministre déléguée chargée de l’Aménagement du territoire et de la Prospective, Pauline Zouré Kaboré, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et le ministre de l’Economie des Finances et du Développement.

La question de la régularité de l’état civil demeure un problème récurrent dans beaucoup de pays du monde. Malgré sa reconnaissance comme un droit fondamental et universel, très peu de pays sont munis d’un système d’enregistrement des faits d’état civil et d’établissement de statistiques de l’état civil global qui répond aux normes nationales et internationales. Le Burkina Faso n’est pas en reste. En dépit des efforts du gouvernement et de ses partenaires à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de l’état civil et de son plan d’action, le système d’état civil reste confronté à d’énormes difficultés pour assurer non seulement l’enregistrement systématique et universel des faits de l’état civil, mais aussi produire des statistiques en temps réel.

C’est dans l’optique de contribuer à améliorer cette situation que la DGEP a initié les 24 heures de débats sur la démographie, avec l’état civil au centre des échanges. L’objectif de ces 24 heures de débats sur la démographie est de débattre des solutions et des récentes évolutions technologiques pouvant impacter de manière durable l’enregistrement des faits d’état civil. Cela, en vue d’identifier les principaux défis à relever et de proposer des orientations stratégiques et opérationnelles pour améliorer les liens entre statistiques des faits d’état civil et planification du développement.

Au regard de cet objectif, la ministre déléguée chargée de la décentralisation a salué la tenue d’une telle rencontre qui revêt une importance capitale. « L’enregistrement des faits d’état civil est une institution obligatoire, universelle et continue au Burkina Faso. L’état civil est à la fois la première source de l’information démographique, un instrument de bonne gouvernance et un outil de renforcement de la démocratie. Il sert en même temps les intérêts publics et individuels à travers l’identité juridique offerte à chaque personne par l’enregistrement de sa naissance », a souligné Madiara Sagnon/Tou.

Afin de faire face aux difficultés, le ministère en charge de l’administration territoriale a fait le choix de la solution technologique innovante et intégrée ICIVIL pour l’enregistrement systématique et universel des faits de l’état civil au Burkina Faso. De ce fait, la ministre déléguée a expliqué que « La mise à l’échelle de la solution ICIVIL dont le montant est estimé à environ trois milliards de francs CFA va concerner 351 communes, 2584 formations sanitaires, 25 tribunaux de grande instance et 47 consulats. Le principal défi reste la mobilisation conséquente des ressources financières et j’ose croire que mon collègue des finances portera une attention particulière à ce sujet », a-t-elle plaidé.

Du côté du ministère en charge des finances, la ministre déléguée à l'aménagement du territoire, Pauline Zouré, a dit partager le défi lié au financement du système d’état civil. Elle a également relevé celui de la digitalisation du système d’état civil et l’adhésion totale des populations à l’enregistrement des faits d’état civil. C’est pourquoi son département a choisi de se focaliser sur l’état civil au cours du panel « qui représente le point de départ d’un développement partagé et inclusif. Le lien entre état civil, démographie et développement est donc évident », a-t-elle indiqué.

La rencontre regroupe près d’une centaine d’acteurs intervenant dans le domaine de l’état civil et le développement. Les participants ont une journée pour s’approprier du système d’état civil, recueillir les bonnes pratiques et formuler des recommandations à travers des communications. En plus de la communication introductive qui porte sur l’état des lieux de l’état civil au Burkina Faso, deux autres panels seront animés et ont pour thèmes : « enregistrement des faits d’état civil au Burkina Faso, enjeux défis et perspectives » et « état civil et développement, enjeux et perspectives pour une planification et un suivi des politiques publiques basés sur données continues et permanentes.

Direction de la Communication et de la presse ministérielle