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Mise en place du bureau de la CENI : « Nous ne faisons qu’appliquer les dispositions du Code électoral », Pengdwendé Clément Sawadogo, ministre de l’Administration territorial et de la décentralisation

Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Pengdwendé Clément Sawadogo, a animé dans l’après-midi du mardi 13 juillet 2021 un point de presse sur l’actualité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il s’est agi pour lui d’évoquer avec les hommes de médias, la lecture du ministère en réponse à des correspondances reçues suite au déclenchement de la mise en place du bureau de la CENI.

D’entrée de jeu, le ministre d’Etat a expliqué avoir reçu des correspondances du Chef de file de l’opposition politique (CFOP) et d’une organisation dénommée « Réseau des mouvements du Burkina Faso », portant récusation de commissaires et vice de procédures dans la mise en place du bureau de la commission électorale nationale indépendante. Des requêtes qui créent l’obligation pour le ministère de donner suite.

Les griefs du CFOP portent sur ce qu’il qualifie de programmation précipitée du vote du bureau de l’instance électorale et la récusation du commissaire représentant la chefferie coutumière au motif qu’il est partisan car ayant participé à la dernière campagne électorale de 2020 et soutenu un candidat, a expliqué Pengdwendé Clément Sawadogo.

Quant au réseau des mouvements du Burkina Faso, il récuse à son tour un commissaire représentant l’opposition politique au prétexte de « son activisme politique débordant et prises de position partisane », a fait savoir le ministre d’Etat.

A ces requêtes, le ministère dit s’être fondé sur le code électoral, qui dans aucun de ses articles, ne vise une possibilité de récusation des membres de la CENI. « Les seules références pour nous restent les textes, notamment la loi portant code électoral qui régit ces questions. Les articles 5, 7, 10 et 11 concernant la désignation des membres et du bureau, ne font pas cas de possibilité de récusation », a ajouté le ministre de l’Administration territoriale. Aucune loi ne prévoit une validation du choix d’une composante de la CENI par une autre. Pour lui, « l’impartialité de la CENI tient à sa composition contradictoire Opposition- Majorité- Société civile. »

Du reste, le ministre d’Etat a indiqué que dans la réponse adressée au CFOP, il a clairement indiqué qu’au regard de la loi fondamentale de notre pays, aucune discrimination ne peut être faite à l’égard d’une personne notamment en ce qui concerne ses opinions. De même, aucune disposition législative et règlementaire, ni la loi électorale, n’interdit expressément à l’une des composantes de la CENI de se faire représenter par une personne ayant une appartenance politique présente ou passée. Les dispositions relatives à l’appartenance politique des membres du bureau (et non des simples commissaires) stipulent, à l’article 11 alinéa 2 du code électoral, que ceux-ci ne doivent être membres dirigeants d’aucun parti ou formation politique et doivent renoncer à tout mandat électif pendant leur mandat. Ce qui exige d’eux de démissionner pour se consacrer à leur mandat à la CENI.

Direction de la Communication et de la presse ministérielle