Cette commission a désormais pour tâche la démarcation et le tracé de la frontière commune aux deux pays. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire, des Gouverneurs des régions frontalières des cascades et du Sud-Ouest, du corps diplomatique et de nombreuses autres autorités et personnalités.

Les deux voisins aux relations séculaires sont résolus à trouver une solution pérenne aux incidents qui ont souvent émaillé la bonne coopération entre leurs peuples du fait de l’absence d’une ligne officielle de démarcation de leurs territoires. Le Traité d’Amitié et de Coopération (TAC), signé en 2007 entre nos deux gouvernements, fait de la matérialisation de la frontière une nécessité pour le renforcement de la bonne cohabitation entre les deux peuples et le développement d’un espace frontalier sécurisé. Cette promesse s’est concrétisée avec la prise officielle de fonction de la commission mixte paritaire de matérialisation, installée ce vendredi 19 février. Composée de 20 membres dont 10 burkinabè et 10 ivoiriens, la CMPM aura pour mission de travailler au tracé officiel de la frontière qui sépare les deux pays. Cela, au nom du principe d’intangibilité des frontières et de la volonté des autorités des deux pays d’œuvrer à la consolidation de la paix et à la cohabitation pacifique, selon le ministre d’Etat, Pengdwendé Clément Sawadogo, tout en saluant l’excellence des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire. Il a rappelé aux membres de la CMPM la responsabilité qui est désormais la leur au regard des attentes des populations. « Je vous exhorte à vous y atteler avec dévouement et abnégation dans l’intérêt supérieur des deux peuples », a-t-il martelé.

Dans ce même ordre, le ministre d’Etat a annoncé la tenue très prochaine d’une rencontre entre les gouverneurs et les préfets des régions frontalières concernées par les travaux de démarcation, dont les conclusions seront appréciées par les ministres en charge de la question afin de d’accélérer le processus. « L’enjeu de frontière rime avec celui de la sécurité et l’enjeu sécuritaire nous impose d’aller vite et bien en tissant des plans d’actions en commun pour le bonheur de nos populations », a conclu le MATD.

Pour le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Vagondo Diomandé, l’objectif de l’opération n’est pas de faire des frontières une barrière mais plutôt des passerelles pour une meilleure intégration des populations. C’est pourquoi il a invité les membres de la commission à travailler en droite ligne avec l’engagement des autorités des deux Etats en vue d’assurer la sécurité des populations pour leur donner une forte espérance pour l’avenir.

Avant cette installation officielle, la CMPM s’est réunie pendant deux jours pour travailler sur les textes qui la régissent et sur un plan d’actions opérationnel pour la conduite des travaux.

Direction de la Communication et de la presse ministérielle